Ligue Magnus – Gap fait plier Rouen en ouverture !


Charles Lavigne a joué son premier match à domicile devant une foule acquise à sa cause

Charles Lavigne a joué son premier match à domicile devant une foule acquise à sa cause

Il y a des matchs à gagner, et pas seulement dans l’objectif de récupérer 2 points pour le classement général. Ce Gap-Rouen en fait parti.

Les gapençais se devaient d’envoyer un message fort à leur futur adversaire (Briançon notamment ce mardi), leur montrer que ce qu’on lit par ci et par là n’est pas galvaudé. Gap a un excellent effectif et pourra lutter contre tout le monde : tel est ce que devait prouver « Luciano and co » pour cette 1ère rencontre officielle « de gala » à la Blâche, devant le public gapençais…

Une assistance gapençaise, qui, comme nous vous l’annoncions quelques heures avant le coup d’envoi, a bien répondu présente (2500 spectateurs). En tout cas, assez de supporters bleu et blanc (ou blanc et noir, ou noir et bleu… ou bleu et jaune…) pour laisser penser que l’ambiance s’entendrait jusqu’au sommet de Molines.

En guise d’apéritif, le groupe Deaf Monkeys est venu interpréter pour la 1ère fois le nouvel hymne (vous connaissez l’ancien des Rapaces, sobrement intitulé « We are Rapaces », Une courte phrase qui semble être un axe majeur dans la communication du GHC cette année, puisque l’on peut la retrouver sur leur site internet, les affiches, le grand écran etc… Une chanson Rock, à la Linkin Park, en anglais donc, dont nous vous laisserons seul juge de la profondeur du texte. Le refrain a le mérite de rester en tête. A ces animations, est venu s’ajouter un hommage à Charles Libermann, récemment intronisé au temple de la Renommée du hockey français. Le public a su saluer à sa juste valeur le premier gapençais à avoir participé aux jeux olympiques (1968, Grenoble).

Charlot donne le coup d’envoi fictif, le choc de cette 1ère journée de Magnus peut commence. La première période est équilibrée mais non sans intérêt. Le jeu est rapide, les phases de jeu construites, mais cela sera le tiers le moins fournis en tirs. La première pénalité tombe 5 minutes après le coup d’envoi, pour une faute d’Alexandre Cornaire, l’ex capitaine gapençais.

026Lavigne, sérieux dans son match, stop les shoots de Guenette et Lacroix, pénalité sans incidence.  Il faudra attendre la 15 ème minute pour voir le premier but, Desrosiers, assisté de Lacroix et Charland, ouvre la marque en faveur de Rouen (0-1 ; 15’24 »). Pas de quoi faire douter plus que cela les supporters gapençais qui restent sereins au vu de la performance des bleus dans ce premier tiers. Un gardien en place, une défense solide et des montées de palets intéressantes laissent penser que rien n’est impossible face à une équipe de Rouen supérieure, mais qui ne sur-domine pas la rencontre.

Les Rapaces se reprennent totalement en main dans cette seconde période. En seulement 29 secondes, les gapençais vont reprendre les rennes du match puisque Rohat, assisté de Perez et Chiappino (1-1 ; 22’15 ») puis Pard aidé par Levesque et Golicic donnent l’avantage à la maison bleue (2-1 ; 22’44 »). De quoi faire trembler les murs de la patinoire. Les gapençais maîtrisent totalement ce second tiers, exécutant deux fois plus de tirs que les Dragons !

Pourtant, à cause d’un Rioppel costaud, et surtout des soucis de finition dans le fameux dernier geste, les bleus ne creusent pas l’écart tout de suite. Pour cela il faudra attendre un superbe but de Nicolas Arrossamena en face à face avec le gardien pour prendre un avantage de 2 buts sur Rouen (3-1 ; 33’34 »).

La sonnerie se fait entendre, de quoi laisser un quart d’heure au public pour souffler, après 20 minutes transcendantales de hockey sur glace. Les rouennais ont cette capacité à ne pas se laisser aller, et il suffit d’une minute, via Francis Charland (2-3 ; 41’19 ») pour voir les Dragons revenir dans leur match. En ce début d’ultime période, le match redevient équilibré, à l’image du début de rencontre. En supériorité numérique, Desrosiers parvient même à marquer le but de l’égalisation… qui se verra refuser à cause d’un incroyable imbroglio arbitrale !

038Les joueurs gapençais s’étaient en effet arrêtés de jouer après avoir entendu la sonnerie de la table marque se répéter pour signaler à l’arbitre un problème de chronomètre, Les secondes de pénalité de Matt Carter, alors en prison, ne défilant pas. Malgré la protestation des Dragons (que l’ont peut aisément comprendre), le but ne sera pas accordé. La fin de match est tendue, stressante, nul est à l’abri d’un retour des rouennais. Mais Nicolas Arrossamena-encore lui-seul, marque le but qui semble définitivement donner la victoire aux locaux à 3 minutes du gong final (4-2 ; 57’04  ») .L’air redevient irrespirable quand Lampérier assisté de Coulombe et Thinel permet à Rouen de recoller au score, une quarantaine de seconde plus tard (4-3, 57’42 »). Mais voilà, le temps défile, et malgré la sortie de Rioppel de ses cages, les Dragons ne reviendront plus au score.

Paul Jaussaud

L’analyse tactique de Clément :

Au delà du score, au delà même du spectacle proposé en ouverture de Ligue Magnus, nous avons eu droit à une rentrée fort intéressante des Rouennais en avance sur les autres. Vous avez sans doute constaté qu’à l’inter-saison une nouvelle règle a fait son apparition en Ligue Magnus : le degagement hybride (les explications ici). Rodolphe Garnier en fin tacticien n’a pas perdu de temps et a profité de cette évolution plutôt conséquente pour développer de nouvelles stratégies. Ainsi si vous étiez à la patinoire ou devant l’Equipe.fr vous avez probablement pu voir le trio de Loic Lampérier jouer avec beaucoup d’adresse au jeu du dégagement hybride. Une longue passe de la défensive jusqu’à la bleue offensive, une course, et voila comment surprendre la defense… Malin !

Rouen est l’une des premières équipe à exploiter pleinement le dégagement hybride, et elle ne sera pas la dernière… D’autres explications à  venir à ce sujet des la mise en ligne de la vidéo du match par l’Equipe.

Les photos du match sont à retrouver ici : https://flic.kr/s/aHsk3f84NR

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